Léna Durr & Alexandre Telliez-Moreni Une autre voie, 2025 

Léna Durr est une artiste plasticienne, engagée dans une démarche de création artistique professionnelle depuis 2014. Sa pratique s’appuie sur la mise en scène photographique, l’installation, et plus récemment la vidéo et le son. En croisant la rencontre d’objets, de personnes et de lieux, elle explore notamment la notion de marge.

Alexandre Telliez-Moreni est un artiste musicien et géographe contextuel, qui utilise le territoire comme support de créations pluridisciplinaires. Ses explorations prennent des formes d’expression diverses, de la direction artistique de vidéos à la création de balades périurbaines, en passant par la production de documentaires, de travaux photographiques ou des créations sonores.

« Nos approches respectives témoignent d’un intérêt commun pour les questions géographiques, qui s’exprime à travers des rencontres avec des territoires et leurs habitant·es, dont nous nous inspirons pour construire des récits, qui oscillent entre réalité et fiction ou qui combinent les deux. Nos habitudes d’échanges et collaborations passées constituent le socle de la formation de notre duo d’artistes, au sein duquel chacun aspire à se nourrir du regard de l’autre pour transgresser ses propres limites.

Ancré dans la géographie culturelle, l’art contextuel et la docufiction, notre travail s’intéresse notamment à la construction sociale du territoire à travers l’imaginaire, qu’il soit populaire ou savant et nous permet de combiner des approches, tant ethnographiques que poétiques. En nous appuyant sur des protocoles rigoureux et méthodiques, qui, par la grande place qu’ils laissent au hasard, pourraient s’apparenter à des dérives situationnistes, nous fabriquons des récits qui s’attachent à révéler l’esprit des lieux (genius loci), entre matérialité et immatérialité, entre réel et fantasmagorie.

Tantôt documentaire, tantôt imaginaire, notre démarche se nourrit d’un amour commun pour l’exploration, et d’une volonté de révéler les marges sociales et spatiales des territoires, afin de rejeter le récit dominant de croissance infinie, de domestication du vivant et d’extractivisme. Au-delà des thématiques explorées dans nos projets, notre duo affirme son engagement écologique à travers une économie de moyens, dans le choix des matériaux par exemple, le recours aux filières circulaires, comme les ressourceries, et une préférence pour les déplacements en train et vélo ou à pied. »