Pierre Renucci est un jeune artiste sculpteur et installateur, actuellement basé à Paris.
Né à Toulon en 1999, il obtient un DNA à l’École d’art de Toulon en 2021, puis un DNSAP à l’École des Beaux-Arts de Paris en 2024. Durant son parcours, il intègre l’atelier de l’artiste Götz Arndt ainsi que le laboratoire Matière-Espace. Il travaille notamment dans l’atelier de forge de Carole Leroy. En 2023, il rédige un mémoire intitulé Les Énigmes positionnelles, dans lequel il questionne : « Le fragment, en tant que support d’expérimentation, est-il un moyen de créer de l’inframince ? »
Son travail plastique explore les multiples possibles de l’interaction entre matériaux, espace et temps. Pierre interroge ce qui fait l’unité du monde matériel et invisible, s’efforçant de révéler le vivant dans l’inerte à travers une forme de poésie concrète.
Il aborde les enjeux de l’expérimentation artistique et scientifique à travers la notion de fragmentation et d’infra mince. Dans ses installations, chaque élément révèle des moments d’invisibilité, témoignant d’états imperceptibles entre deux réalités présentes. Par la métamorphose des matières, ses œuvres incarnent des « ensembles séparés » activant une action non finie qui se déploie dans le temps.
Il utilise différentes techniques et matériaux tels que la taille de pierre, la céramique, la forge, le verre ou encore le moulage. Ses matières prennent souvent une forme minérale ou se transforment par des processus soustractifs, devenant grains ou poussières, et évoquant des unités déjà saisissables.
En 2025, Pierre présente une installation en solo au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, intitulée Vers des existences probantes, sur invitation de Stéphanie Pécourt. En 2023, il crée également Le Temps des Structures, une œuvre in situ pour la réouverture du même centre, toujours sur invitation de Stéphanie Pécourt.
Il participe à différentes expositions collectives entre Paris et Toulon, notamment avec le Port des Créateurs et l’École d’art. En 2022, il présente une installation en solo intitulée Ce qui reste est ce que l’on pense, dans la galerie de l’École d’art de Toulon.