Hugo Bel





Hugo Bel, Promenons-nous dans les bois, plâtre naturel, dimensions variables,2020.
 

Hugo Bel, né en 1990, aux Lilas (93). Obtention du DNSEP aux Beaux-Arts de la ville de Toulouse en 2016. Vit et travaille à Toulouse. De nombreuses expositions, collectives, personnelles, workshops avec des jeunes depuis sa sortie des Beaux-Arts. Engagé dans un travail de sculpture et d’installations in situ, il provoque et questionne certains matériaux, à la recherche de formes empruntées à notre réalité. Celles-ci se retrouvent altérées par les procédés qu’il utilise, faisant à leur tour écho aux images de ce monde.

« C’est un travail de métamorphose du matériau, un pas de côté pour donner autre chose à voir. Je crois qu’une sculpture m’attire lorsqu’elle n’est pas seulement devant nous, mais qu’elle convoque et propose autre chose à l’extérieur d’elle-même »

Hugo Bel


︎ instagram.com/hugobel
Engagé dans un travail de sculptures et d’installations in situ, j’utilise des matières poreuses qui une fois réduites à une fine épaisseur, interagissent avec l’air et la lumière. Comme des membranes elles dialoguent avec leur environnement immédiat. Affinées, comme dépouillées d’elles-mêmes, ces matières deviennent alors atmosphériques.

À l’atelier, je tente de repousser ces matériaux dans leurs limites techniques et mécaniques, à la recherche des phénomènes qui leur sont propres. Puis, par des systèmes personnels et innovants, je m’applique à amplifier ces caractères spécifiques. Ils font alors corps avec l’espace environnant et se présentent aux visiteurs sans artifices.

Mon travail est avant tout basé sur l’expérimentation intuitive et l’observation des matériaux. Plusieurs recherches sont souvent menées de front, parfois, elles se rejoignent et s’enrichissent naturellement.

Présenter quelque chose de fin, de fragile, met le visiteur dans une position d’écoute et d’observation de son propre corps. Il est alors plus attentif à ses déplacements, sa respiration. Mes réalisations étant fragiles, elles sont réalisées sur place. Le plus souvent intransportables, elles deviennent alors éphémères, communiquant aux visiteurs l’impermanence de toutes choses.

Mes installations détournent l’utilisation « classique » du matériau, ce qui le rend difficilement appréhendable. Face à elles, un flot d’images surgit alors, évoluant au rythme de l’approche. Rien n’est figé, les idées changent. Le visiteur se questionne alors sur la matière et le procédé utilisé. C’est un travail de métamorphose du matériau, un pas de côté pour donner autre chose à voir. Je crois qu’une sculpture m’attire lorsqu’elle n’est pas seulement devant nous, mais qu’elle convoque et propose autre chose à l’extérieur d’elle-même.